1- Tous les produits et ingrédients testés sur les animaux avant 2013 continueront à être commercialisés, sans distinction possible pour le consommateur :
« Les données des tests sur les animaux réalisés avant les dates d’application respectives des interdictions de mise sur le marché (11 mars 2009 et 11 mars 2013) peuvent continuer à être utilisées pour l’évaluation de la sécurité des produits cosmétiques. »
2 - Des ingrédients présents en cosmétiques peuvent être présents dans d'autres types de produits de consommation et produits industriels pour lesquels il n'existe pas d'interdiction. Les produits pharmaceutiques par exemple, les détergents ou encore les denrées alimentaires sont concernés. Attention donc aux ingrédients « multi-secteurs » qui sont donc utilisés dans différentes industries telles que l'industrie pharmaceutique, la chimie ou l'agro-chimie. Ces ingrédients sont généralement des conservateurs, des parfums, des solvants, des polymères ou encore des filtres solaires... Pour certains de ces produits, les tests animaux sont même nécessaires pour garantir leur conformité avec le cadre légal qui leur est applicable.
3 - Les ingrédients chimiques utilisés à plus d’une tonne par an en Europe sont obligatoirement testés. Cette obligation est due à la réglementation REACH qui vise à déterminer les effets des substances chimiques sur la santé et l'environnement. En effet, la Commission Européenne peut estimer qu'il est nécessaire d'évaluer les risques pour certaines substances. Ainsi, même pour des ingrédients purement cosmétiques, des tests sur animaux peuvent être toujours faits pour garantir la sécurité des travailleurs qui y sont exposés dans le processus de fabrication. Le Règlement REACH passe ainsi outre le Règlement Cosmétique car la Commission européenne considère que les méthodes in-vitro (non-animales) sont non suffisamment fiables et sous-estimeraient le danger de certaines substances.
Prise entre le feu des lobbies et de l'opinion publique, la Commission indique en même temps que les tests animaux ne doivent être que le dernier recours. Tout test animal devant être notifié à l'ECHA (Agence européenne des produits chimiques). La Commission a aussi lancé un programme-cadre en vue de la recherche sur des alternatives. Elle gère l'ECVAM (Centre for the Validation of Alternative Methods – Centre pour la validation des méthodes alternatives) et a créé le TSAR (Tracking System for Alternative test methods Review – Système de suivi des méthodes) pour accélérer l'adoption de nouvelles méthodes de test.